On clôture le chapitre Argentine et c’est parti pour la Bolivie ! On attaque notre périple à Tarija, une des portes d’entrée de la Bolivie lorsque l’on arrive d’Argentine par voie terrestre. Puis ça sera direction Tupiza, pour explorer le magique Salar d’Uyuni et la région du Sud Lipez. Mais ça c’est pour plus tard !
Amiga à Tarija !
Mardi 19 septembre. On arrive très tôt à Tarija le matin en bus de nuit depuis Salta en Argentine, mais bonheur ultime, notre chambre est déjà dispo ! On en profite donc pour faire une petite sieste de quelques heures avant d’aller récupérer un colis à l’aéroport.
Le colis s’appelle Perrine, une amie qui nous rejoint pour les 15 prochains jours, et ça promet (on écrit ces lignes après les 15 jours, on sait de quoi on parle). Scène de retrouvailles à l’aéroport entre les deux copines, on apercevra même quelques larmichettes (n’importe quoi) !
Retour à l’hôtel (Segovia II) pour poser les bagages de Perrine et c’est parti pour une petite balade dans Tarija.
Tarija la tranquille
Il se dit que Tarija est une ville douce et on en a rapidement la confirmation. Les gens sont plutôt souriants et accueillants. Cette petite ville nous séduit dès les premiers instants sans grand soucis.
Evidemment, on ne peut échapper à la traditionnelle glace dès que l’on passe sur la place centrale. Anaïs joue de suite la carte « c’est pas moi, c’est Perrine qui en veut une et comme c’est ses vacances, on est obligé ». Carte qu’elle jouera 20 fois par jour environ pendant les 15 jours de visite de Perrine (n’importe quoi encore) !
Pour les amateurs de vin, sachez que c’est dans la région de Tarija que l’on produit la majorité du pinard bolivien. Si vous voulez visiter des caves et déguster, vous ne peinerez pas à trouver votre bonheur. Pour notre part, ayant déjà donné dans la visite de bodega en Argentine, ça sera plutôt bière !
On dînera dans une gargote du Puente San Martin. Quelques échoppes sont alignées et vous choisissez votre repas en regardant ce qu’il y a sur le grill : viande, brochettes de viande, brochettes de patate au fromage, empanadas… il y en a pour tous les goûts pour une dizaine de bolivianos seulement.
Après ça, on attaque notre traitement « tisane de coca » qui ne nous quittera plus pendant une semaine pour affronter l’altitude dans les meilleurs conditions (et pour éviter de reproduire le vomito de maman Flo).
Grosse journée… ou pas !
Mercredi 20 septembre. On se motive pour aller voir le Cañon de Angostura (allez savoir pourquoi…). Nous prenons donc un micro (nom des bus locaux) pour nous rendre au marché Campesino dans un premier temps, où on se baladera une petite demie heure.
On prend ensuite un autre micro qui nous amène en 30 minutes environ au Cañon de Angostura. Nous voilà arrivés sur un pont, avec un point de vue sympa… et c’est tout. Rien d’autre à voir au programme. On aura fait plus d’une heure aller retour pour 5 minutes d’arrêt montre en main. Une belle affaire, mais ça nous aura occupé !
Au retour, on s’arrête déjeuner au Tasca Madrid. Un très bon choix ! Outre les plats délicieux, le cadre est superbe !
Le soir venu, il est déjà l’heure de prendre la route pour rejoindre Tupiza, notre point de départ pour aller visiter la région du Sud Lipez et le Salar d’Uyuni.
Tarija à Tupiza : la route de la mort
Note de la production : on aurait aussi pu appeler ce paragraphe « on a failli mourir, épisode 2 » !
Comme d’habitude quand on prend le bus, on a réservé les places de devant à l’étage pour avoir un peu de place pour les pieds et voir la route. TRES MAUVAISE IDEE !!! Ce qu’on avait oublié de regarder, c’était l’état de la route entre Tarija et Tupiza. Et croyez nous, si vous lisez ces lignes, ne faites JAMAIS cette route en bus ! C’est suicidaire !
On quitte Tupiza et il ne faut guerre de temps à Flo et Perrine pour s’endormir. Pendant ce temps là, Anaïs qui ne parvient pas à fermer l’oeil admire ce qu’il y a à admirer, c’est-à-dire pas grand chose sur cette route de nuit.
Elle commence à sombrer quand elle aperçoit sur la route quelques hommes à côté d’une ambulance et d’un semi remorque faisant signe de ralentir. Notre chauffeur s’exécute ce qui laisse à Anaïs le temps d’apercevoir une personne décédée sur le bord de la route. Et quand on écrit « décédée » c’est pour ne pas écrire « en charpie ». Il ne lui en faut pas plus pour ne plus pouvoir fermer l’oeil du tout !
Commence ensuite une route de montagne en lacet. Une petite route, bien trop petite pour notre gros bus ! C’est de pire en pire ! Imaginez-vous une minuscule route de montagne, non goudronnée ça va de soi, avec un précipice de plusieurs centaines de mètres à côté.
Anaïs commence à avoir des sueurs froides, mais ses deux comparses dorment toujours. D’autant plus que le chauffeur roule de plus en plus vite (je devais briller dans le noir tellement je devais être blanche). Flo et Perrine finissent par se réveiller et se joignent à Anaïs pour se… disons-le… se chier dessus !
Au secourssssssss Mamannnnnnnn !!!
Notre chauffeur est tellement cinglé, qu’il double même d’autres bus alors qu’il n’y a quasiment pas de place ! A un moment, Anaïs sent le bus partir dans le vide et hurle (en réveillant tout le bus) à Flo qu’elle veut descendre et que le chauffeur va nous tuer ! Ben oui, c’est l’inconvénient d’être assis en haut du bus à étage et tout à droite ! Le précipice étant à droite tout le long, à chaque virage, elle se retrouve littéralement au dessus du vide !
Tout ça finira en crise de larmes (larmes de peur, de soulagement et d’épuisement) sur le bord de la route une fois la montagne franchie ! Pour info les gars, on a mis 3 heures pour faire les 40 kilomètres de cette put*** de route de la mort (oui on a décidé de l’appeler comme ça) !
Voilà comment on a mis Perrine directement dans le bain ! Une bonne petite route de la mort, rien de tel pour accueillir les copains en visite ! On rigole maintenant, mais on peut dire qu’on a officiellement eu la peur de notre vie ce soir là (enfin… une des peurs de notre vie… attendez les prochains articles) !
Grâce à notre (maudit) chauffeur, on arrive à Tupiza à 2h30 du matin. On a donc le droit de finir notre nuit sur le canapé de l’hôtel jusqu’à ce que notre chambre soit libre. Au petit matin, on avale un petit déjeuner pour se remettre de nos émotions et on finit par aller se recoucher jusqu’à midi !
Balade à cheval (sans chevaux) à Tupiza !
Dans l’après-midi Anaïs et Perrine décident de se faire une balade à cheval dans les environs de Tupiza. C’est magique ! On a même droit à nos sombreros de cowboy ! Les paysages sont vraiment superbes !
Tout roule… enfin tout trotte… (#HahaHa) dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que notre guide nous propose une pause. Vous ne voyez pas le problème ?! Attendez, il arrive ! On profite donc de notre pause pour aller crapahuter dans les rochers et faire quelques photos quand tout à coup on entend nos chevaux (qui ne sont plus à vue) hennir et partir au galop !
On revient, et là… plus personne ! Plus de chevaux, plus de guide ! Après 15 petites minutes, on en déduit que tout le monde s’est fait la malle et qu’on a plus qu’à marcher ! On rebrousse donc chemin, complètement mortes de rire !
Après un bon quart d’heure, on retrouve notre guide à bout de souffle qui nous explique être parti aux trousses des chevaux, mais en vain. On reprend donc le chemin à trois. La gérante du centre équestre arrive peu après en moto se confondant en excuses et nous disant que les chevaux sont rentrés, mais que quelqu’un nous les ramène pour finir la balade ! On finira la balade sans encombre, toujours sous le charme des paysages qui nous entourent.
Pendant ce temps là, Flo retrouve Fran et Ethel, un couple que l’on avait rencontré quelques mois plus tôt en Indonésie au Serra Beach, sur les îles Togians. Et c’est trop cool de les revoir ! On s’est organisé pour se retrouver ici et pouvoir faire le Salar d’Uyuni ensemble. On passe donc la soirée tous les cinq avant d’aller se coucher pour être en pleine forme demain ! La suite au prochain épisode…
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Best of photos
INFOS PRATIQUES
Hébergement
Hotel Segovia II à Tarija : 380 BOB (46€) la chambre triple avec PDJ. Bien situé, chambre confortable, bon WIFI, bon PDJ et accueil très sympathique. Cet hôtel nous a été offert, ce qui n’empêche pas notre jugement d’être honnête et objectif, promis 😉
Hotel Mitru à Tupiza : 315 BOB (38€) pour une chambre triple (2 lits simples + 1 double) avec PDJ. Il y a une piscine. Rien à dire, confortable, eau chaude et bon PDJ.
On vous conseille d’utiliser HotelsCombined pour vos recherches de logement. C’est un comparateur des différents sites de réservations (booking, agoda, expedia, hotels etc…). Il suffit de rentrer vos dates et il vous dira sur quel site le logement est le moins cher 😉 Un bon ami pour faire des économies !
En réservant via ces liens, vous ne payez pas plus cher et vous nous permettez de toucher une petite commission pour que l’on puisse voyager et vous faire rire encore longtemps (mais ne le dites pas à nos mamans !)
Restaurant
A Tarija :
- Puente San Martin : gargottes avec nourriture locale. Une dizaine de BOB (1,2€).
- Tasca Madrid : très bon restaurant dans un joli cadre. Comptez 45 BOB (6€) pour plat + boisson.
Activités et entrées
Balade à cheval à Tupiza: 150 BOB (18€) les 3h avec Tupiza Natural Adventure.
Transport
Bus de Salta (Argentine) à Tarija : 900 ARS (45€). Durée : 6h30.
Taxi de la centrale de bus de Tarija au centre ville : 20 BOB (2,5€). Durée : 30mn.
Bus du centre de Tarija vers l’aéroport : 1,5 BOB (0,2€). Durée : 30mn (ça bouchonne en ville).
Bus de Tarija à Tupiza : 40 BOB (5€) + 2 BOB (0,25€) de taxe. Durée : 7h. Renseignez vous bien avant de faire cette route, elle est TRES dangereuse.
Prix par personne (sauf pour le logement qui est toujours pour une chambre double… tant que l’on sera en bons termes !)
18 Commentaires
Aurore
2 novembre 2017 at 15 h 46 minAvec vous on ne s’ennuie pas.
Les chevaux qui rentrent tous seul au bercail, c’est très drôle !
La route très dangereuse, moins. J’en ai eu des frissons en vous lisant 🙁
Les Gros Sacs
2 novembre 2017 at 23 h 10 minAh non, on ne s’ennuie pas, surtout ces dernières semaines ! Même si on s’en passerait bien !
Anne Guégaden
2 novembre 2017 at 20 h 19 minBonjour,
Merci beaucoup pour cet article, j’attends le suivant avec impatience.
Les Gros Sacs
2 novembre 2017 at 23 h 11 minOn y travaille, lentement mais surement 🙂
peg
3 novembre 2017 at 18 h 23 minon se croirait dans » les routes de l’impossible », la série documentaire, vous le vivez en live !!! pas cool !
Les Gros Sacs
4 novembre 2017 at 0 h 46 minahah c’était clairement ça !
Katy
3 novembre 2017 at 18 h 45 minNous , nous avons du mal avec l’Amérique du sud….Et les derniers récits postés ne nous encouragent pas à y poser nos sacs ni nos pieds… restons « Asiatiques »…..!
Les Gros Sacs
4 novembre 2017 at 0 h 46 minC’est bien l’Asie, c’est simple 😀
muriel et christian
6 novembre 2017 at 23 h 55 minEh bien nous qui pensions que l Amérique du sud était plus pépère que l Asie,on vois qu’il n en est rien!!
En lisant vos péripéties je me suis revue lors de mon premier voyage sac à dos au Vietnam une nuit entre Nha Trang et Hoi an .Depuis j ai toujours quelques appréhensions pour les trajets de nuit même si je dois reconnaître que cela nous fait gagner temps et argent.
L histoire des chevaux est plus marrante.Toutes ses aventures sont elles faites pour décourager vos amis de venir se greffer à votre voyage ?Une sorte de « don’t disturb »
Ah au sujet de Map.me l application est moins précise en France qu’en Birmanie.Nous voulons nous en servir lors de nos promenades dans les Corbières et elle reste très fantaisiste sur l évaluation de la durée de nos trajets.Et pour vous elle reste toujours une très bonne amie?
Bolivie-Pérou combien de temps passé dans ces deux pays?
Continuez de nous faire rire et rêver
Christian et Muriel
Les Gros Sacs
12 novembre 2017 at 19 h 08 minHello les amis quinqa/sexa ! Et non l’Amérique du Sud n’est pas de tout repos ! Ahah malheureusement, malgré nos avertissements, nos amis sont quand même venus se greffer à notre voyage, et c’est tant mieux ! Pour maps.me, c’est toujours notre meilleure amie oui ! En revanche on a constaté qu’en mode GPS (en voiture), ça n’était pas 100% précis mais bon ça fait l’affaire dans 90% des cas quand même donc c’est nikel. Vous pouvez aussi vous-même rajouter des points d’intérêts sur Maps.me (resto, hôtel, point de vue, etc…), pour que votre région soit plus précise 😉
Bolivie : 3 petites semaines et Pérou une semaine à Cuzco uniquement 🙂 Merci pour vos messages qui nous font toujours plaisir, on continue de vous admirer ! A bientôt
ROCHER
2 février 2018 at 19 h 06 minBonjour!
Super site que je découvre, très bien décrit, merci pour vos récits! Il va m’être d’une grande aide.
Je lis cette phrase en rouge…. sur ce fameux bus Tarija-Tupiza…..Aïe Aïe Aïe !!
Nous partons en Bolivie et arrivons par Santa Cruz. De là nous voudrions commencer par l’excursion du Sud Lipez. Le départ par Tupiza est privilégié sur de nombreux forums.
Il y a un vol direct Santa Cruz Tarija et ensuite de Tarija nous pouvons prendre ce fameux bus pour se rendre à Tupiza… mais votre récit ne me rassure pas vraiment :/
Ma question: Avez vous une autre route à privilégier? Peut être ne pas passer par Tarija mais par une autre ville?
Si vous avez eu des retours à ce sujet je suis preneuse !
Merci beaucoup,
Auréla
Les Gros Sacs
13 février 2018 at 18 h 20 minHello ! Merci tout plein pour ce gentil message ! Malheureusement on n’est pas vraiment capable de répondre à votre question.
Quand on était dans le bus, on avait bien vu sur maps.me qu’il y avait une autre route, mais on ne sait pas pourquoi le chauffeur ne l’a pas prise.
On dit que comme la Bolivie est un pays à forts mouvements sociaux, des fois les gens bloquent les routes en signe de protestation. Du coup les chauffeurs empruntent les anciennes routes et on se demande si ce n’est pas ce qui nous est arrivé. Mais après on ne sait pas. Peut-être envoyez un petit message à nos amis de Tupiza Natural Adventure, ils pourront peut-être vous renseigner sur l’état de la route 😉
sylvain
28 août 2018 at 17 h 40 mincoucou non serieux c’est mieux que europa park et moinsz cher la bolivie et ses routes moins j ‘ai kiffe mais j y reflichirais 2 FOIS avant de reprendre un bus!!!!!!!lol et il conduise comme des fous j avoue ihih
Les Gros Sacs
28 août 2018 at 17 h 56 minpolala tu m’étonnes que niveau sensations ça envoie ! Mais la prochaine fois on prend un tour de grand huit, on a plus l’âge pour transpirer des fesses comme ça pendant 10h !
Gildas
21 octobre 2018 at 12 h 29 minBonjour !
Sympa votre blog !
Je viens de faire le trajet Tarija Tupiza en bus. Bon ok la route n’est pas top mais ce n’est pas non plus l’horreur. Le bus était confortable et le chauffeur assurait. Et des dizaines de bus et camions empruntent cette route sans problème. Donc pas d’inquietude, cette route est faisable et n’ est pas dangereuse, contrairement à d’autres route en Amérique du Sud.
Les Gros Sacs
21 octobre 2018 at 20 h 32 minHello Gildas, est-ce qu’on a bien pris la même route (parce qu’il y en a deux qui peuvent relier Tarija à Tupiza).Est-ce que ça ressemblait à ça https://www.youtube.com/watch?v=WWlsVx1yFJ8 ? Si c’est bien celle là et ben t’as des cojones en acier félicitations !
Gildas
21 octobre 2018 at 23 h 14 minOui c’est bien celle ci ! D’ailleurs je ne suis pas certain qu’il y ait une nouvelle route. Pour rejoindre Tupiza depuis Tarija il y a cette portion pas terrible qui grimpe en lacets à flanc de montagne. Mais je l’ai faite de nuit donc je ne voyais pas le ravin. Comme j’avais lu votre post avant je m’attendais peut être à un truc plus hard. Et comme aussi j’avais fait la route de la mort en VTT à côté de la Paz j’avais moins les boules.
En tout cas votre blog est très sympa et donne de bons conseils. Je voulais juste nuancer pour ceux qui auraient vraiment peur de faire le trajet.
Les Gros Sacs
22 octobre 2018 at 10 h 15 minAll right, et bien tu a été bien plus courageux que nous ! Pour rien au monde on ne reprendrait cette route nous !